Petit cours sur les masques de sous réseau
Eric LALITTE
1 Introduction
1.1 Objet de ce cours
Dans le monde
des réseaux, on utilise souvent des termes inintelligibles pour le commun des
mortels n'ayant pas une formation informatique poussée. Les masques en font
partie, d'autant plus que leur compréhension et leur utilisation n'est pas
toujours simple (au départ ;-) ) Le but de ce cours est de présenter de façon la
plus compréhensible possible ce que sont les masques, à quoi ils servent,
comment bien les utiliser et se familiariser avec.
Pour cela, nous traiterons aussi quelques sujets annexes qui nous permettront
de mieux comprendre l'utilité des masques, comme les réseaux logiques, quelques
notions de routage, etc.
1.2 Réutilisation de ce cours
Vous
êtes libre d'utiliser de courts extraits de ce cours, dans la mesure où vous
incluez un lien permettant d'avoir accès à l'ensemble du document. Ceci dans le
but de permettre à vos lecteurs d'obtenir facilement un complément
d'information. De même, vous êtes libre de copier ce cours dans son intégralité,
à condition cependant d'en avertir l'auteur, et que cette utilisation soit
exempte de tout caractère commercial (bannières publicitaires incluses). Cette
restriction étant principalement due au plus élémentaire des respects : celui du
temps que j'ai consacré à la rédaction de ce cours. Toute autre utilisation
devra faire l'objet d'un accord préalable avec l'auteur.
1.3 Décharge
L'auteur décline toute
responsabilité concernant la mauvaise utilisation ou compréhension du cours qui
engendrerait l'écroulement de votre réseau ;-).
1.4 Votre travail
La seule et unique
tâche que je vous demanderai d'accomplir sera de corriger mes erreurs (aussi
bien dans la cohérence des éléments avancés que pour l'orthographe), me donner
des conseils sur ce qui est mal expliqué pour le rendre plus accessible, ajouter
des éléments qui ont attrait aux masques et rendent l'exposé plus complet,
combler tout manque pour améliorer ce cours.
2 Définitions
2.1 L'identification des machines
Pour
envoyer du courrier à un ami, vous utilisez son adresse postale. Ainsi vous êtes
sûr que le paquet que vous envoyez arrivera à la bonne personne. Et bien pour
les ordinateurs, c'est pareil. Quand vous connectez votre ordinateur à un réseau
(Internet par exemple), il possède une adresse qui l'identifie d'une façon
unique pour que les autres ordinateurs du réseau puissent lui envoyer des
informations.
2.2 La segmentation des
réseaux
Imaginez un énorme réseau comme Internet où chacune des machines
serait obligée de connaître l'ensemble des millions d'autres machines (et
notamment leurs adresses) et de savoir comment y accéder. Cela obligerait nos
pauvres ordinateurs à avoir des tables énormes contenant l'ensemble de ces
informations. Cela induirait aussi des temps de réponses très grands pour
parcourir cette table.
Pour répondre à cette problématique, on a segmenté cet énorme réseau en
différents petits réseaux. Et c'est au sein de ces petits réseaux que l'on donne
des adresses aux machines pour leur envoyer l'information. Ainsi, il suffit de
connaître l'adresse du réseau pour envoyer l'information à une machine de
celui-ci, et c'est à l'intérieur de ce réseau que l'information sera redirigée
vers la bonne machine.
C'est exactement comme lorsque vous envoyez un paquet par la poste, vous
mettez le nom de la ville, le paquet arrive à la poste de la ville, et c'est
elle qui distribue le paquet à la bonne adresse.
2.3 Une seule adresse pour le prix de
deux
Comme vous l'avez compris, il nous faut deux adresses pour identifier
une machine, une pour le réseau et une pour la machine elle-même. Cependant,
l'adressage qui a été choisi pour les machines ne définit qu'une seule adresse.
Vous me direz que ce n'est pas suffisant. Et bien si ! Il suffit de segmenter
cette adresse en deux parties distinctes, l'une pour le réseau, et l'autre pour
la machine. C'est la ou le masque entre en jeu, c'est lui qui joue le rôle de
séparateur entre ces deux adresses.
2.4 Définition empirique du masque
Le
masque est un séparateur entre la partie réseau et la partie machine d'une
adresse IP.
2.5 Pourquoi maîtriser les masques ?
L'utilisation et la maîtrise des masques doit pouvoir vous permettre d'une
part, de savoir ce que vous manipulez, et d'autre part d'optimiser le
fonctionnement de votre réseau. Effectivement, l'utilisation des masques vous
permettra de segmenter de la façon la plus correcte l'adressage de votre réseau,
et ainsi de séparer les machines sensibles du reste du réseau, limiter les
congestions, et prévoir l'évolution de votre réseau, etc.
Malheureusement, la séparation d'un réseau en plusieurs sous-réseaux n'a pas
que des avantages. L'un des désavantages majeurs est notamment la
complexification des tables de routage étant donné le plus grand nombre de
réseaux à router.
3 Adresse IP et masque
3.1 L'adressage IP
Nous avons parlé
d'adresses pour les machines, il est temps maintenant de définir ces adresses.
On parle d'adresse IP (Internet protocol), car il s'agit du protocole qui permet
d'identifier les machines et de router les informations sur Internet. Ces
adresses sont codées sur 4 octets (voir chapitre 4 sur le codage binaire) et
sont la plupart du temps écrite en numérotation décimale en séparant les octets
par des points. Ca donne quelque chose comme ça: 192.168.132.24
3.2 Nombre de machines
En y regardant
d'un peu plus près, on peut calculer le nombre de machines que l'on peut
identifier à l'aide de cet adressage. Ainsi, on utilise 4 octets, soit 32 bits,
soit encore 2^32 adresses (2 à la puissance 32 adresses) Or 2^32 = 4 294 967 296,
on peut donc définir plus de 4 milliards d'adresses !!!
3.3 La séparation grâce au
masque
Cependant, nous avons vu qu'il fallait séparer cette adresse en deux
parties pour pouvoir identifier à la fois le réseau et l'adresse. Le masque
comme l'adresse IP est une suite de 4 octets, soit 32 bits. Chacun des ces bits
peuvent prendre la valeur 1 ou 0. Et bien il nous suffit de dire que les bits à
1 représenteront la partie réseau de l'adresse, et les bits à 0 la partie
machine. Ainsi, on fera une association entre une adresse IP et un masque pour
savoir dans cette adresse IP quelle est la partie réseau et quelle est la partie
machine de l'adresse.
3.4 Le couple adresse IP et masque
Le
masque servant à faire la séparation en deux parties sur une adresse IP, il est
donc indissociable de celle-ci. Une adresse seule ne voudra rien dire puisqu'on
ne saura pas quelle est la partie réseau et quelle est la partie machine. De la
même façon, un masque seul n'aura pas de valeur puisqu'on n'aura pas d'adresse
sur laquelle l'appliquer.
4 Le codage
4.1 Le codage binaire
Nous utilisons
tous les jours un système de numération décimale. Avec donc 10 symboles
(0123456789) qui nous permettent d'énumérer toute sorte de nombre en les plaçant
dans un certain ordre. Cette place est primordiale puisqu'elle représente le
passage aux dizaines, centaines, milliers, etc. Ainsi, tout nombre peut se
décomposer en puissances de 10, par exemple: 324 = 300 + 20 + 4 = 3*10^2 + 2*10^1 + 4*10^0.
Cependant, il existe d'autres modes selon la base dans laquelle on se
place. Lorsque l'on utilise la base 2, on se place en numération binaire où
seuls deux symboles sont utilisés. On peut, de la même façon, décomposer tout
nombre en puissance de 2. 324 = 256 + 64 + 4
= 1*2^8 + 0*2^7 + 1*2^6 + 0*2^5 + 0*2^4
+ 0*2^3 + 1*2^2 + 0*2^1 + 0*2^0.
4.2 Pourquoi un codage binaire pour les
ordinateurs ?
Pour les ordinateurs, c'est ce choix du codage binaire qui a
été fait. Pourtant, il aurait été plus simple d'utiliser la base 10 avec
laquelle nous sommes familiers. Cependant, les informations liées aux
ordinateurs circulent sur des fils électriques. Sur ces fils, il est difficile
de distinguer plus de deux états pour le signal, on peut par exemple choisir un
état à 0 volts, et un autre pour 5 volts. On se retrouve donc avec deux valeurs
possibles. C'est pour cela qu'on a choisi un codage binaire avec deux valeurs
possible, 0 et 1.
4.3 Qu'est-ce qu'un octet ?
Un octet
est une séquence de huit bits. C'est donc un nombre codé avec huit bits. Ainsi,
si on transpose sa valeur en décimal, on obtient un nombre qui peut varier entre
0 et 255. Donc, dans une adresse IP, on ne pourra pas trouver d'autre nombre que
ceux compris entre 0 et 255. Une adresse comme 192.65.25.428 ne peut pas être
une adresse IP valide vu que son dernier octet n'est pas compris entre 0 et 255.
4.4 Ecriture binaire de l'adresse
IP
Nous avons vu que l'adresse IP était composée de 4 octets écrits en
notation décimale, séparés par des points, par exemple: 192.168.25.132.
Cette adresse peut aussi bien s'écrire en binaire:
11000000.10101000.00011001.10000100
Nous verrons par la suite pourquoi il est utile de revenir à cette notation
pour bien comprendre le fonctionnement des masques.
5 Les masques
5.1 Récapitulatif
Nous avons déjà vu
plusieurs aspects importants des masques qu'il faudra toujours essayer de garder
à l'esprit:
- Codés sur 4 octets, soit 32 bits,
- Ils permettent de faire la séparation entre la partie réseau et la partie
machine de l'adresse IP,
- La partie réseau est représentée par des bits à 1, et la partie machine
par des bits à 0,
- Le masque ne représente rien sans l'adresse IP à laquelle il est associé.
5.2 Comment représente-t-on un masque
?
Comme le masque est codé sur 32 bits, voici un exemple possible de masque:
__________Réseau__________ Machine
| | | |
11111111.11111111.11111111.00000000
Maintenant, plusieurs questions peuvent se poser. Jusqu'ici je comprends,
mais comment je peux associer ce masque à une adresse IP, et quel sera le
résultat ? Pourquoi les bits à 1 sont séparés de ceux à 0 ?
5.3 Comment le masque et l'adresse IP sont
ils associés ?
Prenons par exemple une machine qui a pour adresse IP
192.168.25.147. Il nous faut lui associer un masque pour savoir quelle partie de
cette adresse représente le réseau. Associons lui le masque précédent
255.255.255.0. On remarque que les bits des trois premiers octets sont à 1, ils
représentent donc la partie réseau de l'adresse, soit 192.168.25, le 147
permettant d'identifier la machine au sein de ce réseau. Dans cet exemple, on
remarque qu'un octet a été réservé pour l'adresse machine, ce qui nous donne 28
= 256 adresses disponibles pour les machines sur le réseau 192.168.25. Les
adresses disponibles pour les machines seront donc: 192.168.25.0 (réservée pour le réseau, voir 5.4)
192.168.25.1
...
192.168.25.254
192.168.25.255 (réservée pour le broadcast, voir 5.4)
On observe donc que c'est le masque qui détermine le nombre de machines
d'un réseau. Ainsi, on verra par la suite qu'on choisira le masque en fonction
du nombre de machines que l'on veut installer.
5.4 Adresses spécifiques (réseau,
broadcast)
Il existe des adresses spécifiques au sein d'un réseau. La
première adresse d'une plage ainsi que la dernière ont un rôle particulier. La
première adresse d'une plage représente l'adresse du réseau. Celle-ci est très
importante car c'est grâce à elle qu'on peut identifier les réseaux et router
les informations d'un réseau à un autre. La dernière adresse d'une plage
représente ce que l'on appelle l'adresse de broadcast. Cette adresse représente
en fait l'ensemble des adresses du réseau. Ainsi, quand on veut envoyer une
information à toutes les machines, on utilise cette adresse.
Dans notre exemple, l'adresse de réseau sera donc 192.168.25.0, et l'adresse
de broadcast 192.168.25.255. On remarque donc qu'il ne nous reste plus que 254
adresses pour identifier nos machines. Ainsi, à chaque fois que l'on choisira un
masque en fonction du nombre de machines que l'on veut adresser, il faudra tenir
compte de ces deux adresses...
5.5 Les bits à 1 et à 0 doivent ils être
contigus ?
Dans l'exemple de masque que nous avons choisi, nous avons vu que
les bits à 0 et à 1 étaient regroupés. Cela n'est pas une obligation, mais cela
facilite énormemment l'exploitation du réseau. En conservant la contiguïté des
bits, les adresses de nos machines au sein du réseau se suivent. Ce ne serait
pas le cas si l'on avait choisi un masque avec des bits non contigus.
Exemple, si on choisit le masque suivant:
11111111.11111111.11111110.00000001
Ici, on a comme précédemment 8 bits qui représentent la partie machine,
par contre, ils ne sont plus à la même place. Cela se traduit en décimal par le
masque suivant 255.255.254.1. On voit donc que les adresses dont le dernier bit
est a 1 ne seront pas dans le même réseau que celles dont le dernier bit est a
0. Ce qui veut dire que les adresses dont le dernier octet est impair ne seront
pas dans le même réseau que les adresses paires. Dans cet exemple, cela reste
encore facile de différencier les adresses paires et impaires, mais lorsque l'on
fait des mélanges plus compliqués entre les bits significatifs, cela devient
très vite inextricable.
On conservera donc toujours la contiguïté des bits significatifs !!!
5.6 Quelles adresses pour les masques
?
Etant donné que l'on conserve la contiguïté des bits, on va toujours
rencontrer les mêmes nombres pour les octets du masque. Ce sont les suivants: 11111111
11111110
11111100
...
10000000
00000000
Soit en décimal:
255, 254, 252, 248, 240, 224, 192, 128, et 0.
Ainsi, on peut tout de suite dire si un masque semble valide au premier coup
d'oeil. Un masque en 255.255.224.0 sera correct alors qu'un masque en
255.255.232.0 ne le sera pas (à moins de ne pas vouloir respecter la contiguïté
des bits)
Vous pouvez aller voir tous les masques possibles dans la RFC suivante: http://www.faqs.org/rfcs/rfc1878.html
5.7 Faire fi de l'écriture par
octets
L'écriture de l'adresse IP selon 4 octets séparés par un point est
facile à utiliser. Mais quand on se penche sur le problème d'un peu plus près,
on se rend compte qu'elle n'est pas très adaptée...
Elle a deux défauts principaux:
- Ecriture en décimal alors que l'on résonne en binaire.
- Séparation des octets par des points.
Ainsi, lorsqu'on utilise des masques où la séparation
réseau/machine se fait sur un octet (tous les bits des octets sont soit à 1,
soit à 0) cela est simple. Prenons par exemple le réseau
192.168.25.0/255.255.255.0.
Toutes les machines commençant par 192.168.25 appartiendront à ce réseau. Si
l'on prend le réseau 192.168.25.32/255.255.255.248 et que je vous demande si la
machine 192.168.25.47 appartient à ce réseau ? ça devient plus compliqué...
Pour bien comprendre, il faut alors revenir en binaire. Etant donné que les
trois premiers octets du masque ont tous leurs bits à 1, c'est sur le quatrième
que va se faire la différentiation. Il s'écrit 248, soit 11111000 en binaire.
Donc les 5 premiers bits de cet octet représenteront la partie réseau.
Pour notre réseau, le dernier octet vaut 32, soit 00100000, pour notre
machine, il vaut 47, soit 00101111. On voit que les 5 premiers bits de ces deux
octets ne sont pas identiques (00100 = 00101) et donc que ces deux adresses
n'appartiennent pas au même réseau.
Cela peut sembler très compliqué, mais on verra par la suite des méthodes
simples pour déterminer rapidement l'appartenance à un réseau.
5.8 Quelle est cette notation avec un /,
comme /24 ?
Une autre notation est souvent utilisée pour représenter les
masques. On la rencontre souvent car elle est plus rapide à écrire. Dans
celle-ci, on note directement le nombre de bits significatifs en décimal, en
considérant que la contiguïté est respectée. Ainsi, pour notre exemple
192.168.25.0/255.255.255.0,
on peut aussi écrire 192.168.25.0/24, car 24 bits sont significatifs de la
partie réseau de l'adresse.
De même, les écritures suivantes sont équivalentes:
10.0.0.0/255.0.0.0 = 10.0.0.0/8
192.168.25.32/255.255.255.248 = 192.168.25.32/29
6 Comment bien choisir son masque ?
6.1 Partir de l'existant
La plupart du temps, le choix de l'adressage se fait en fonction des besoins
exprimés, et des limites de ce que l'on a le droit de faire. Une certaine plage
vous est allouée par votre fournisseur d'accès. Vous pourrez alors découper
cette plage en différents réseaux, mais ne surtout pas dépasser de celle-ci.
Ainsi, si vous possédez une plage de 128 adresses et que vous voulez adresser
500 machines, vous aurez quelques petits problèmes...
6.2 En fonction du nombre de
machines
Etant donné que le masque détermine le nombre de machines qu'il
pourra y avoir sur un réseau, c'est souvent de cette information que l'on part
pour choisir le masque. Etant donné que l'on travail en binaire, le nombre de
machines possible au sein d'un réseau sera une puissance de 2. Pour un nombre de
machines donné, il faudra donc choisir la puissance de 2 supérieure pour pouvoir
adresser les machines. De plus, il faudra prévoir un certain nombre d'adresses
supplémentaires pour accueillir de nouvelles machines.
Ainsi, disons que l'on possède le réseau 193.225.34.0/255.255.255.0 et que
l'on veut faire un réseau de 60 machines au sein de celui-ci. On veut 60
machines, il faut ajouter deux adresses pour le réseau et le broadcast, ce qui
fait 62 adresses au total. La puissance de 2 supérieure à 62 est 64, mais cela
ne nous laisserait que 2 adresses pour évoluer, ce qui est un peu juste. On
préfèrera donc un réseau de 128 adresses. Pour identifier 128 adresses, il nous
faut 7 bits (128 = 2^7) Donc dans notre masque, 7 bits seront à 0 pour identifier
la partie machine, et les 25 bits restants seront à 1. Ce qui donne:
11111111.11111111.11111111.10000000
et en décimal 255.255.255.128
6.3 Comment déterminer la plage d'adresses
à partir du masque et d'une adresse ?
Nous avons vu précédemment que le
masque devait être associé à une adresse IP pour avoir une valeur. Le choix de
la plage d'adresses sur laquelle il s'applique est donc tout aussi important !!
Nous avons choisi un masque qui nous permettra d'identifier 128 machines. Mais
nous possédons une plage d'adresses de 256 adresse. Ou faut-il placer nos 128
adresses dans cette plage ? Peut-on les placer n'importe où ?
La réponse est bien sur non. Nous n'avons que deux possibilités pour choisir
notre plage, les adresses de 0 à 127, et les adresses de 128 à 255. Choisir une
plage de 32 à 160 serait une erreur, et le réseau ne fonctionnerait pas.
Voici l'explication:
La différentiation du réseau va se faire sur le premier bit du dernier octet
(vu que nos trois premiers octets sont fixés à 193.225.34) Si ce bit est à 0,
cela correspond aux adresses de 0 à 127. S'il est à 1, cela correspond aux
adresses de 128 à 255. Ainsi, si l'on choisit une plage d'adresses de 32 à 160,
les adresses de 32 à 127 auront le premier bit de leur dernier octet à 0, alors
que les adresses de 128 à 160 auront ce même bit à 1, elles seront alors
considérées comme étant dans deux réseaux différents !!!
Ainsi, quel que soit le nombre de machines à placer dans une plage, on ne
peut pas choisir l'adressage n'importe comment.
PS: Dans notre cas, les deux choix possibles sont identiques, mais l'on verra
par la suite que ce n'est pas toujours le cas pour des plages plus petites...
6.4 Une méthode simple pour trouver les
adresses de réseau possibles
Il n'est pas toujours évident de savoir si une
adresse correspond bien à celle d'un réseau selon le masque que l'on a choisi.
Avec la méthode suivante, vous devriez pouvoir vous en sortir. Il faut avant
tout que vous ayez déterminé le masque selon le nombre de machines dont vous
avez besoin. Ensuite, selon l'octet significatif (qui n'est pas à 0 ou 255)
faites 256 - cetoctet=X. l'adresse de réseau devra alors être un multiple de X.
Un petit exemple pour mettre être un peu plus clair. On veut par exemple 50
machines, on choisit donc un masque en 255.255.255.192. C'est le dernier octet
qui est significatif, on fait donc 256-192=64. Il faut donc que le dernier octet
de l'adresse de réseau soit un multiple de 64. Si on prend la plage
10.0.0.0/255.255.255.192,
on pourra choisir les adresses de réseau suivantes:
10.0.0.0
10.0.0.64
10.0.0.128
10.0.0.192
6.5 Comment découper une plage réseau
quelconque comme somme de plusieurs plages ?
Nous avons vu qu'une plage
réseau ne pouvait pas être choisie n'importe comment. Etant donné que les
masques et les adresses IP se basent sur un codage binaire, les chiffres
utilisés dans les adresses résultantes ne pourront que être des multiples de
puissances de 2 en accord avec le masque. Ainsi, une plage 70.0.0.0 ne pourra
pas avoir un masque qui définisse plus de deux chiffres sur le premier octet,
car 70 est un multiple de 2, mais pas de 4.
Ce n'est pas clair ? un exemple devrait vous aider à mieux comprendre. Disons
que l'on veut décrire la plage d'adresses allant de
69.0.0.0 à 79.255.255.255. La question est de savoir quel masque associer à
quelle adresse de réseau nous permettra de définir cette plage ?
Le premier octet varie de 69 à 79. Il prend donc 11 valeurs. 11 n'étant pas
une puissance de 2, on sait d'ores et déjà que l'on ne pourra pas définir cette
plage avec un seul réseau, mais qu'il va falloir la découper en une somme de
plusieurs réseaux. Le but est cependant d'optimiser cette somme de réseaux pour
en avoir le moins possible. On pourrait simplement utiliser 11 réseaux avec des
masques 255.0.0.0, mais on doit surement pouvoir faire plus propre et regrouper
plusieurs de ces réseaux en un seul.
La première puissance de 2 inférieure à 11 est 8. Il faut maintenant savoir
si l'on peut placer un réseau, dont le premier octet décrira 8 valeurs, dans
cette plage. Le seul multiple de 8 de cette plage est 72. On décrirait alors un
réseau dont le premier octet varierait de 72 à 79, ce qui est bien compris dans
notre plage d'origine. Le réseau 72.0.0.0/248.0.0.0 est donc bien adapté pour
décrire notre plage, mais il reste encore à décrire les adresses de 69.0.0.0 à
71.255.255.255 (pour trouver le masque, on utilise la formule du §6.4, soit 256
- cetoctet=X en connaissant cette fois X qui vaut 8 et qui provient de la
variation de 72 à 79 du premier octet)
On effectue le même raisonnement. (Ici le premier octet prend 3 valeurs, la
puissance de 2 inférieure à 3 est 2, et le multiple de 2 de cette plage est 70).
On trouve donc le réseau 70.0.0.0/254.0.0.0
Il ne nous reste plus qu'à décrire la plage 69.0.0.0 à 69.255.255.255 qui
peut être définie par 69.0.0.0/255.0.0.0.
Et voilà !! Nous avons découpé notre plage d'origine qui allait de 69.0.0.0 à
79.255.255.255 en trois sous réseaux:
69.0.0.0/255.0.0.0
70.0.0.0/254.0.0.0
72.0.0.0/248.0.0.0
6.6 Plages réservées (RFC 1918)
Certaines plages d'adresses ont été réservées pour une utilisation locale.
Ainsi, pour configurer un réseau local quand on n'a pas de plage d'adresses
publiques à disposition, on doit utiliser ces plages d'adresses privées. Si vous
voulez avoir plusieurs réseaux, c'est à vous de faire le découpage au sein de
ces plages comme bon vous semble.
Voici ces plages d'adresses:
- 10.0.0.0/255.0.0.0 soit plus de 16 millions d'adresses.
- 192.168.0.0/255.255.0.0 soit près de 65000 adresses.
- 172.16.0.0/255.255.240.0 soit 4080 adresses.
Si après vous ne trouvez pas votre bonheur, c'est que vous avez
un sacrément grand réseau, ou que vous vous y prenez mal...
7 Comment découper une plage d'adresses en
plusieurs sous réseaux ?
7.1 Détermination des masques pour chacun
des réseaux
Il est souvent nécessaire de découper une plage d'adresses en
plusieurs sous-réseaux. Pour cela, il vaut souvent mieux envisager le découpage
des réseaux dans son ensemble plutôt que de les faire chacun séparément et de se
rendre compte à la fin qu'ils sont incompatibles...
Ainsi nous allons encore partir du nombre de machines dans chacun des
réseaux. Prenons l'exemple précédent du réseau 193.225.34.0/255.255.255.0. On
désire comme précédemment faire un sous réseau de 60 machines, mais aussi un
réseaux de 44 machines et un dernier de 20 machines. De la même façon que nous
l'avons vu précédemment, pour 44 machines, il faudra réserver 64 adresses, soit
un masque 255.255.255.192. Pour 20 machines, il faudra réserver 32 adresses,
soit un masque 255.255.255.224.
7.2 Détermination des plages réseau
Nous allons donc devoir placer trois plages de 128, 64 et 32 adresses dans
une plage de 256 adresses, cela ne devrait pas poser de problème.On commence par
la plage la plus grande de 128 adresses. Si on commençait par la plus petite et
qu'on la plaçait n'importe où, cela pourrait poser problème. Imaginons que l'on
place la plage de 32 adresses de 0 à 31, et celle de 64 adresses de 128 à 192,
il ne nous resterai plus de place pour la plage de 128 adresses !!! On a donc
deux choix pour cette plage de 128 adresses, soit les adresses de 0 à 127, soit
de 128 à 255. A priori, les deux choix sont possibles et non déterminants. On
choisit de 0 à 127. Ainsi, notre sous réseau sera caractérisé par
193.225.34.0/255.255.255.128. Pour la seconde plage de 64 adresses, il nous
reste deux plages d'adresses possibles, de 128 à 191, et de 192 à 255. Là encore
le choix n'est pas déterminant. On choisit de 128 à 191. Ainsi, notre sous
réseau sera caractérisé par 193.225.34.128/255.255.255.192
(ici, la première adresse de notre plage (l adresse du réseau) est celle en
128 et le dernier octet du masque en 192 nous indique que ce sous-réseau
contient 64 adresses)
Enfin, pour la dernière plage de 32 adresses, il nous reste encore deux
possibilités de 192 à 223 ou de 224 à 255. On choisit de 192 à 223. Ainsi, notre
sous-réseau sera caractérisé par 193.225.34.192/255.255.255.224.
7.3 Le résultat
Nous avons donc
découpé notre réseau d'origine 193.225.34.0/255.255.255.0 en trois sous réseaux 193.225.34.0/255.255.255.128
193.225.34.128/255.255.255.192
193.225.34.192/255.255.255.224
Il nous reste même une plage de 32 adresses non utilisées de 224 à 255.
8 Que sont les classes d'adresses A, B, C,
D... ?
8.1 Historique
Comme nous l'avons vu
dans le paragraphe 2, le masque de sous réseau permet de segmenter l'ensemble
des adresses de l'Internet en différents réseaux. Mais cette segmentation ne
s'est pas faite n'importe comment !
On a découpé la plage d'adresses disponible en cinq parties distinctes. Les
classes A, B, C, D et E, que l'on appelle aussi adresses globales.
8.2 Définitions
- Classe A: premier bit de l'adresse à 1, et masque de sous réseau en
255.0.0.0. Ce qui donne la plage d'adresse 0.0.0.0 à 126.255.255.255 soit 16
777 214 adresses par réseau de classe A.
- Classe B: Deux premiers bits de l'adresse à 10 (1 et 0), et masque de sous
réseau en 255.255.0.0. Ce qui donne la plage d'adresse 128.0.0.0 à
191.255.255.255 soit 65 534 adresses par réseau de classe B.
- Classe C: Trois premiers bits de l'adresse à 110, et masque de sous réseau
en 255.255.255.0. Ce qui donne la plage d'adresse 192.0.0.0 à 223.255.255.255
soit 255 adresses par réseau de classe C.
- Classe D: Quatre premiers bits de l'adresse à 1110, et masque de sous
réseau en 255.255.255.240. Ce qui donne la plage d'adresse 224.0.0.0 à
239.255.255.255 soit 255 adresses par réseau de classe C.
- Classe E: Quatre premiers bits de l'adresse à 1111, et masque de sous
réseau en 255.255.255.240. Ce qui donne la plage d'adresse 240.0.0.0 à
255.255.255.255 .
Les classes A, B et C, sont réservées pour les utilisateurs
d'Internet (entreprises, administrations, fournisseurs d'accès, etc). La classe
D est réservée pour les flux multicast et la classe E n'est pas utilisée
aujourd'hui (du moins, je n'en ai pas connaissance...). Ainsi, une entreprise
demandant 80 000 adresses se voyait attribuer un réseau de classe A, et gâchait
par la même occasion (16 777 214 - 80 000=) 16 697 214 adresses !!! Inutile
alors de vous montrer combien d'adresses étaient perdues de la sorte...
8.3 Y a-t-il une pénurie d'adresses IPv4
?
La réponse est non.
Il n'y a pas aujourd'hui de pénurie d'adresses IP. Cependant, il est certain
qu'étant donné le développement rapide d'Internet, on va vite arriver à une
situation critique. C'est aussi pour cela qu'une nouvelle version d'IP a été
créée et sera bientôt déployée.
8.4 Le système d'adressage par classes
est-il viable ?
La réponse est encore non, et a déjà été depuis bien
longtemps étudiée et transformé. Nous avons vu qu'en se basant sur ce système de
classes, nous risquons de gâcher un très grand nombre d'adresses. Les classes
d'adresses globales se sont donc rapidement avérées obsolètes et on a du créer
un nouveau modèle, l'adressage CIDR
8.5 Qu'est-ce que l'adressage CIDR
?
Etant donné que l'adressage par classes s'est avéré incompatible avec
l'évolution d'Internet, il a fallu imaginer un nouveau modèle qui simplifierait
à la fois le routage et permettrait un adressage plus fin. Pour cela, on a créé
l'adressage CIDR (Classless Inter-Domain Routing) Cet adressage ne tient pas
compte des classes globales et autorise l'utilisation de sous-réseaux au sein de
toutes les classes d'adresses.
Ainsi, une entreprise désirant 80 000 adresses ne se verra plus attribuer une
classe A complète, mais un sous réseau de cette classe A. Par exemple, on lui
fournira non plus 16 millions d'adresses, mais 130 000 (la puissance de deux
supérieure à 80 000) Ainsi les 16 millions d'adresses restantes pourront être
utilisées pour d'autres entités.
L'adressage CIDR ne tient donc plus du tout compte des masques associés aux
classes d'adresses globales. On s'affranchit ainsi du découpage arbitraire et
peu flexible en classes.
On peut très bien trouver un réseau de classe B avec un masque de classe C,
par exemple 164.23.0.0/255.255.255.0.
9 Trucs et astuces avec les masques
9.1 Comment déterminer qu'une machine
appartient à mon réseau ?
C'est très simple. pour cela, il va falloir
déterminer si l'adresse de la machine appartient à la plage d'adresses définie
par mon adresse et mon masque.
Pour cela, je fais un ET logique entre mon adresse et mon masque réseau, j'en
déduis donc l'adresse de mon réseau (pour une explication du ET logique,
regarder le paragraphe 10.4)
Je fais pareil avec l'adresse de l'autre machine et MON masque réseau, et
j'obtiens une adresse de réseau. Si les deux adresses de réseau sont les mêmes,
ça veut dire que la machine appartient bien au même réseau.
Disons par exemple que ma machine ait pour adresse
192.168.0.140/255.255.255.128 et je veux savoir si les machines A et B ayant
pour adresses 192.168.0.20(A) et 192.168.0.185(B) sont sur le même réseau ? Je
fais
192.168.0.140
ET 255.255.255.128
-------------------
= 192.168.0.128
de même avec les deux autres adresses
On voit ainsi que les nombres obtenus sont les mêmes pour ma
machine et B. On en déduit donc que B est sur le même réseau, et que A est sur
un réseau différent.
9.2 Des machines sur un même réseau
peuvent elles avoir des masques différents ?
A priori, la réponse est non.
Cependant, il peut y avoir des cas dans lesquels une telle configuration peut
être utile.
Pour comprendre cela, il faut comprendre ce qui se passe au niveau de la
communication entre machines, et notamment sur le fonctionnement du modèle
TCP/IP. Celui-ci ne faisant pas partie de l'objet du cours, nous ne ferons que
survoler le sujet.
En fait, ce ne sont pas les mêmes mécanismes qui gèrent une communication
entre deux machines sur un même réseau, et deux machines sur deux réseaux
distincts. Une communication a lieu dans les deux sens, c'est à dire que pour
communiquer ensemble, une machine A doit voir une machine B ET la machine B doit
voir la machine A.
Prenons l'exemple de trois machines A, B et C et de la plage d'adresses
192.168.0.0/24. A doit pouvoir communiquer avec B et C, mais B ne doit pas
pouvoir communiquer avec C. Pour cela, on peut jouer sur les masques des
machines et les plages d'adresses réseau auxquelles elles appartiennent.
Grâce aux masques, on peut découper cette plage en deux, et on obtient ainsi,
non plus une plage d'adresses... mais trois !
- 192.168.0.0/255.255.255.0
soit de 192.168.0.0 à 192.168.0.255
- 192.168.0.0/255.255.255.128
soit de 192.168.0.0 à 192.168.0.127
- 192.168.0.128/255.255.255.128
soit de 192.168.0.128 à 192.168.0.255
En fait, la première plage englobe les deux autres, ainsi, une
machine de la première plage pourra voir toutes les autres machines des autres
plages, mais une machine de la seconde plage ne pourra pas voir toutes les
machines de la première plage (seulement la moitié des adresses...)
Ce n'est pas clair ? regardons alors un exemple:
On donne les adresses suivantes aux machines A, B et C.
- A: 192.168.0.129/255.255.255.0
- B: 192.168.0.130/255.255.255.128
- C: 192.168.0.1/255.255.255.0
D'après ce que l'on a vu précédemment, A et C considèrent que
la machine B est sur leur réseau. Par contre, B considère que C n'est pas sur
son réseau. Ainsi, C peut envoyer un paquet à B, mais B ne pourra pas lui
répondre. Cette configuration correspond donc bien à ce que l'on cherchait à
faire. Cependant, une telle configuration n'est pas conseillée et ne doit être
utilisée que s'il n'y a pas d'autres solutions. En dehors de cas exotiques comme
celui exposé, on ne doit jamais avoir deux machines appartenant à un même réseau
ayant des masques différents !
9.3 Puis-je utiliser un outil qui calcule
pour moi ?
Non !!! Enfin si, mais bon, vous me décevriez beaucoup ;-) Car
après ce que nous avons vu, vous devriez être capable de calculer n'importe quel
masque correct aussi vite qu'une machine. Et il est toujours mieux de bien
maîtriser ce qu'on utilise. A force d'utiliser des automates, on perd les
notions de ce que l'on manipule.
D'autre part, un logiciel ne corrigera pas vos erreurs ! La plupart des
logiciels de calcul de masque ne font qu'un calcul bête et méchant qui peut
s'avérer faux. Prenons l'exemple du 6.3, ou l'on veut une plage commençant en
192.168.0.32, et une centaine de machines. Un mauvais logiciel vous sortira le
réseau 192.168.0.32/255.255.255.128, et hop, ca marchera pas...
9.4 Tout ça c'est bien, mais quand est ce
que je l'utilise ce masque moi ?
Effectivement, quand vous allez sur
Internet, vous utilisez un masque sans le savoir. Sous windows, que vous soyez
connecté à un réseau local, ou directement par un modem, vous pourrez voir les
propriétés de vos interfaces réseau en allant dans une fenêtre DOS et en entrant
la commande ïpconfig /all" Vous pouvez aussi modifier ces propriétés en allant
dans les propriétés de votre carte réseau, puis propriétés TCP/IP, et la, vous
devriez voir votre adresse IP, ainsi que le masque associé, et votre passerelle
par défaut. Vous pouvez modifier ces informations, mais votre réseau risque de
ne plus fonctionner (et en plus il faudra rebooter sous 98..) donc attention !!
Le masque définit donc les machines (ou plus précisément, les interfaces)
appartenant à un même réseau. Pour dialoguer avec ces machines, vous utiliserez
un protocole de couche 2 du modèle OSI, alors que pour dialoguer avec les
machines d'un autre réseau, vous utiliserez un protocole de couche 3... Il est
donc primordial de ne pas se tromper dans le choix du masque.
Mais ça, ça ne fait pas partie intégrante du sujet ;-)
10 Mini lexique
- Adresse IP: L'adresse IP est un numéro codé sur 4 octets permettant
d'identifier une machine de façon unique sur le réseau.
- Réseau logique
On appelle réseau logique un ensemble d'adresses IP appartenant à une même
plage d'adresses. Cette plage est notamment définie par l'adresse de réseau et
le masque associé.
- Sous-réseau
On définit un sous-réseau comme un sous-ensemble d'une plage d'adresses
réseau. C'est grâce au masque que l'on peut définir un sous-réseau au sein
d'un réseau, et ainsi découper un réseau en plusieurs sous-réseaux.
- Le ET logique
La fonction de ET logiques est souvent utilisée dans les masques. Elle se
base en binaire sur le principe suivant:
0 ET 0 = 0
1 ET 0 = 0
0 ET 1 = 0
1 ET 1 = 1
On peut donc en déduire au niveau des masques 192.168.0.140 ET
255.255.255.128 décomposé en: 11000000.10101000.00000000.10001100
ET 11111111.11111111.11111111.10000000
--------------------------------------
= 11000000.10101000.00000000.10000000
soit 192.168.0.128
Ici, on voit que les trois premiers octets du masque ont tous leurs bits à
1, donc les trois premiers octets du résultat ne seront pas modifiés par
rapport à l'adresse d'origine, et on obtient facilement 192.168.0. Pour le
dernier octet, il faut regarder plus en détail.
11 Annexes
11.1 Ressources utilisées
Je n'ai pas utilisé beaucoup de documents aussi bien en ligne que sur papier.
Les réponses et connaissances apportées proviennent en majeure partie des
informations que j'ai pu glaner en furetant sur le net, et notamment sur les
newgroups fr.comp.reseaux.ip et fr.comp.reseaux.ethernet.
Je me suis quand même inspiré de quelques documents:
Les RFCs 943, 1517, 1518, 1519, 1878. Le site http://www.captage.com/tajan/articles/ip.htm
Et l'excellente faq sur les firewalls de Stéphane Catteau dont je me suis
inspiré pour la mise en forme. Disponible sur: http://fr.comp.securite.free.fr/firewall.txt
N'hésitez pas à la consulter, on y apprend plein de choses.
11.2 Remerciements
Je remercie notamment les personnes suivantes pour leur lecture assidue du
cours durant sa réalisation et leurs conseils précieux.
Jad Chantiri, Pierrick Vodoz, Laurent de Soras, Stéphane Catteau, Cédric
Blancher, Ohmforce, Franck Bacquet, Olivier Lamer, Diane Guinnepain, JC, Alain
Winestel, thierry Bellemare, Anne-Gaël de Fyn, Tony.
11.3 Versions HTML, latex et pdf
disponibles
Une version latex de la faq est maintenant disponible grâce à Tony. Un
fichier HTML ainsi qu'un fichier pdf faits à partir de cette version sont aussi
à votre disposition. Ces deux versions sont un peu plus lisibles de par leur
mise en page. Vous les trouverez là: http://www.lalitte.com/masques02.html,
là: http://www.lalitte.com/masques01.pdf
et là: http://www.lalitte.com/masques01.tex.
Encore merci à Tony pour ces trois versions, si quelqu'un se sent l'âme de faire
d'autres versions de la faq (doc...) elle seront les bienvenues !!
11.4 Faq sur la NAT
Si cette faq vous a plu et que vous avez appris des choses, j'en ai fait une
autre sur la NAT (traduction d'adresses) disponible là: http://www.lalitte.com/nat
12 Conclusion
J'ai fait de mon mieux
pour rendre la notion de masques la plus abordable possible et traiter le sujet
de la meilleure façon. Je me rends compte que ce cours est assez fourni en
information et pas toujours facile à digérer. Vos remarques sont donc encore et
toujours les bienvenues, aussi bien pour y ajouter des idées, que pour enlever
le superflu. Maintenant, si je revois passer des questions sur les masques,
j'aurai au minimum un droit de flagellation sur les personnes incriminées ;-)
File translated from TEX by TTH, version 3.13.
On 27 Oct 2002, 11:16.
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